Comment les lichens – fusion symbiotique entre un champignon et une algue – et la symbiose de manière plus large remettent en question les notions d’individu, de contamination, d’évolution, de reproduction et de sexualité ?

Pour aborder ce sujet deux textes scientifiques sont mis en symbiose et se répondent l’un l’autre pour se compléter. L’un étant « Queer Theory for Lichens » de David Griffiths qui à été traduit en français et le second étant « Nous sommes tou·te·s du lichen » de Olga Potot.

Il s’agit notamment de l’importance excessive accordée à la reproduction sexuée et à l’héritage vertical au détriment de nombreuses autres formes de production et de reproduction, ainsi que des interconnexions et des co-investissements multi-espèces. Je soutiendrai que les lichens et d’autres exemples de symbioses biologiques peuvent offrir des moyens de penser la sexualité au-delà de ce cadre hétéronormatif. En fait, les lichens et autres symbioses suggèrent une perspective écologique queer qui pourrait contribuer à dénaturaliser la primauté de l’hétérosexualité et de la reproduction sexuelle dans la définition et la légitimation des corps, des pratiques et des communautés. – David Griffiths

L’édition contient également des photos de lichens et des recherches typographiques. Aborder les symbioses via des recherches de ligatures typographiques post-binaires entre différentes terminaisons de mots genrées et également entre certaines notions fortement binaires.

Ce projet se présente sans stricte division entre le.a lecteur.ice et le contenu, sans couverture, il laisse les échanges ouverts et ne prétend pas être un objet fini mais plutôt une étape de recherche en constante évolution.